Les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) vétérinaires, communément appelées "prépas véto", sont des formations post-bac intensives destinées à préparer les étudiants aux concours d'entrée des écoles nationales vétérinaires (ENV).
En France, on compte quatre ENV :
Dans cet article vous découvrirez :
Traditionnellement, l'accès aux ENV se faisait principalement via les CPGE BCPST (Biologie, Chimie, Physique et Sciences de la Terre). Les classes préparatoires, d'une durée de deux ou trois ans, offrent une formation scientifique intensive et très exigeante ; les étudiants y développent ainsi des compétences analytiques et une capacité de travail soutenue, essentielles pour réussir les concours très sélectifs des ENV. Il existe également la filière prépa TB pour les bacheliers STAV et STL.
Outre la filière prépa, il est possible d'intégrer une école vétérinaire directement après le bac ou après une licence universitaire en sciences, notamment en biologie ou en sciences de la vie.
Au total,les quatre ENV ouvrent 720 places au concours :
La prépa BCPST (Biologie, Chimie, Physique et Sciences de la Terre) est la voie royale pour intégrer les écoles nationales vétérinaires (ENV). Cette classe préparatoire scientifique, accessible après un baccalauréat général, propose une formation exigeante et intensive, articulée autour des mathématiques, de la physique-chimie et des sciences de la vie et de la Terre (SVT). Elle constitue l’unique prépa permettant aux étudiants de poursuivre l’étude des SVT tout en bénéficiant d’une solide formation scientifique (maths et physique).
En deux ans, elle prépare les élèves aux concours aux grandes écoles, ouvrant les portes des ENV ainsi qu’à d’autres écoles d’ingénieurs spécialisées dans l’agronomie (AgroParistech par exemple) et autres domaines en lien avec la biologie et les sciences de la terre.
Destinée aux lycéens ayant un attrait marqué pour les sciences du vivant, la prépa BCPST requiert une rigueur et une capacité de travail conséquentes. Pour maximiser leurs chances d’admission, les futurs candidats sont encouragés à choisir au lycée les spécialités mathématiques, physique-chimie et SVT (ou biologie-écologie en lycée agricole). Toutefois, les lycéens ayant suivi un autre parcours peuvent également être acceptés, à condition de faire preuve d’une forte motivation et de posséder le niveau requis en sciences.
La voie en prépa BCPST est intensive et ne se concentre pas uniquement sur des matières en lien avec la SVT. En plus des cours en classe entière (très similaires aux cours de lycée), environ un tiers de l’emploi du temps est dédié aux travaux pratiques (TP) et aux travaux dirigés (TD, qui correspondent à des séances encadrées d'exercices). La prépa BCPST est une prépa où les travaux pratiques ont une place important et font parti des épreuves à passer lors des concours.
Le programme de mathématiques comprend :
En sciences de la vie, les élèves étudient la diversité du monde vivant, des molécules biologiques aux écosystèmes, ainsi que des sujets liés aux enjeux environnementaux et sociétaux contemporains.
En physique-chimie, les cours portent notamment sur des sujets tels que l’électricité, la mécanique, la thermodynamique ou les réactions chimiques en solution aqueuse. D’autres matières viennent compléter cette formation :
À l’issue de ces deux années, les étudiants peuvent se présenter à plusieurs concours, notamment la Banque Agro-Véto voie CPGE BCPST, qui permet d’accéder aux quatre écoles vétérinaires françaises dont nous avons parlé dans l’introduction : VetAgro Sup à Lyon, Oniris à Nantes, l’ENVT à Toulouse et l’ENVA à Maisons-Alfort. Cette même banque d’épreuves donne également accès à des écoles d’ingénieurs spécialisées dans l’agronomie, l’agroalimentaire et les sciences du vivant. Il existe enfin un nombre faible de places pour les grandes écoles d’ingénieur (X, ENS, CentraleSupélec…).
Ainsi, la prépa BCPST, et la prépa de manière plus générale, constitue une formation exigeante, idéale pour les étudiants ambitieux souhaitant intégrer les ENV et effectuer une carrière vétérinaire. Elle leur fournit non seulement des connaissances solides, mais également une capacité forte à s’organiser, à gérer le stress et la pression, ce que peu d’autres formations sont capables d’offrir.
Voici le classement des dix meilleures classes préparatoires BCPST pour l'intégration aux écoles nationales vétérinaires (ENV) et autres écoles accessibles après les concours de la filière BCPST, ainsi que les moyennes au baccalauréat des étudiants de la promotion 2024 admis aux établissements concernés. Est indiqué également le nombre de places disponibles dans chaque établissement pour la prépa véto (BCPST). Les taux d’intégration correspondent au taux d’intégration dans une école vétérinaire.
Pour chaque école des quatre écoles vétérinaires françaises accessibles après la prépa, nous avons représenté ci-dessous le nombre d’intégrations par prépa véto du top 10.
Pour intégrer une prépa BCPST et réussir au mieux, les mathématiques sont une matière cruciale. Cette matière guide les professeurs de prépa dans la sélection de leurs élèves sur Parcoursup, exceller en mathématiques en lycée est donc une réelle porte d'entrée vers les meilleures prépa BCPST de France. De plus, le poids des maths est très important au sein du concours vétérinaire. Aux écrits près de 20% des coefficients portent sur les mathématiques.
L'écart de niveau entre le lycée et la prépa reste important, c'est pourquoi Mission Grande Ecole prépare les lycéens de la seconde à la terminale à exceller en mathématiques et à prendre une longueur d'avance pour le supérieur. Fondé par d'anciens de Polytechnique, Centrale Paris et HEC, notre méthode est basée sur les méthodes de prépa et repose sur des polycopiés réalisés par les meilleurs étudiants des Grandes Ecoles.
Nos élèves travaillent en autonomie sur les exercices classiques à maîtriser pour avoir 20 au DS et sur l'approfondissement qu'il faut maîtriser pour partir lancé en prépa. Dès que besoin, nos élèves ont accès à une permanence téléphonique ouvert 6J/7 et tenue par des centraliens et des polytechniciens. Une question ? Vous appelez et c'est reglé !
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La prépa TB (Technologie et Biologie) est une classe préparatoire scientifique destinée aux bacheliers STL (Sciences et Technologies de Laboratoire) et STAV (Sciences et Technologies de l'Agronomie et du Vivant) souhaitant intégrer des écoles d’ingénieurs en sciences du vivant ou des écoles vétérinaires. Contrairement à la prépa BCPST, elle est spécifiquement adaptée aux profils technologiques, offrant un programme équilibré entre mathématiques, physique-chimie, sciences du vivant et biotechnologies. Comme dans toute autre filière, les classes préparatoires TB requièrent un travail régulier et une forte implication pour réussir les concours qui sont très sélectifs.
Se déroulant sur deux ans dans huit lycées en France, la prépa TB propose une mise à niveau en début de parcours pour compenser les différences de formation initiale des étudiants. Les mathématiques y sont étudiées comme des outils pour l’analyse des processus en physique-chimie et en biotechnologies, avec des notions en algèbre, probabilités et statistiques. La physique-chimie aborde des thèmes tels que la constitution de la matière, les interactions, les transferts d’énergie et les phénomènes de transport. Les sciences de la vie et de la Terre explorent le monde du vivant sous toutes ses dimensions, de l’échelle cellulaire aux écosystèmes, en intégrant des éléments de biogéosciences et de géologie. Les biotechnologies sont également au programme, avec des enseignements sur la protéomique (étude de l’ensemble des protéines d’un organisme) ou la biologie moléculaire.
Outre ces matières scientifiques, les étudiants suivent également des cours d’informatique (programmation en Python, bases de données, méthodes numériques), de géographie (gestion des ressources et aménagement des territoires), ainsi que des enseignements en français-philosophie, langues vivantes et EPS. Les TIPE (Travaux d’Initiative Personnelle Encadrés) permettent aux étudiants de développer un projet scientifique en autonomie, et est à présenter lors des oraux de concours à la fin de la deuxième année.
À l’issue des deux ans de formation, les élèves de prépa TB peuvent se présenter à plusieurs concours. Le concours Véto voie CPGE TB permet d’intégrer les quatre écoles nationales vétérinaires françaises : VetAgro Sup (Lyon), Oniris (Nantes), ENVT (Toulouse) et ENVA (Maisons-Alfort). D’autres concours ouvrent les portes d’écoles d’ingénieurs spécialisées dans l’agronomie, l’agroalimentaire, l’environnement et le génie biologique, comme le concours Agro voie CPGE TB, le concours CPGE TB ENS (ENS Paris-Saclay) ou encore le concours Polytech.
Ainsi, la prépa TB constitue une bonne alternative pour les bacheliers technologiques souhaitant accéder aux écoles vétérinaires ou poursuivre des études en sciences du vivant.
Sont listés ci-dessous les huit établissements proposant une prépa véto TB, ainsi que leur localisation, le nombre de places disponilbe. Les lycées sont classés d’après le classement Thotis Media :
Sur 84 étudiants inscrits en prépa TB, 35 ont été admissibles, soit un taux d’admissibilité de 42 %. Parmi eux, 21 ont été classés, et finalement, 11 ont intégré une école vétérinaire, représentant un taux d’intégration de 13 %. La répartition par genre montre une majorité de filles (60 candidates contre 24 garçons), avec un taux de réussite global légèrement plus élevé pour ces derniers (36 % des intégrés sont des garçons alors qu’ils ne représentent que 29 % des inscrits).
Certaines prépas affichent de meilleurs résultats que d’autres. Le Lycée Marie Curie (Marseille) comptabilise 4 admissibles sur 9 inscrits et 1 admis final. Le Lycée La Martinière Duchère (Lyon), avec 10 inscrits, enregistre 5 admissibles mais aucun intégré. De même, le Lycée Ozenne (Toulouse) obtient 3 admissibles pour 10 inscrits, avec 1 élève intégré.
Concernant la répartition dans les écoles vétérinaires, 3 élèves issus d’une prépa véto TB ont rejoint l’ENV d’Alfort, 3 l’ENV de Toulouse, et 3 VétoSup Lyon. En revanche, aucune admission n’a été enregistrée pour Oniris et VétoAgroBio Nantes cette année. Ces chiffres mettent en évidence la forte sélectivité du concours et les disparités entre les établissements en termes de préparation et de résultats.
Le concours vétérinaire post-bac est une voie d’admission directe aux écoles nationales vétérinaires françaises, créée en 2021. Il permet aux lycéens en Terminale générale d’intégrer directement la première année des études vétérinaires, sans passer par une classe préparatoire. En 2024, 280 places sont ouvertes, réparties équitablement entre les quatre écoles (Alfort, Toulouse, Lyon et Nantes).
L’admissibilité repose sur l’examen du dossier scolaire via Parcoursup, tandis que l’admission se joue lors d’épreuves orales en visioconférence. Les candidats passent sept entretiens de 10 minutes portant sur la logique, le raisonnement et des thématiques liées au métier vétérinaire. Environ 840 candidats sont sélectionnés pour cette phase, mais seuls 26 % d’entre eux obtiennent une place.
Pour maximiser leurs chances, les lycéens doivent suivre une spécialisation scientifique en Terminale, avec un impératif : choisir la SVT. Les mathématiques et la physique-chimie sont également recommandées.
Ce concours offre un avantage intéressant : en cas d’échec, les candidats peuvent tenter l’admission par d’autres voies, notamment la prépa BCPST ou la prépa TB. En 2021, sur plus de 5 700 candidats, seuls 160 ont intégré une école. Cela en fait une voie sélective mais intéressante pour les élèves souhaitant réduire la durée de leurs études tout en accédant directement à la formation vétérinaire.
La voie universitaire constitue une alternative intéressante à la prépa pour intégrer une école vétérinaire. Chaque année, les écoles vétérinaires et d’ingénieurs agronomes ouvrent un certain nombre de places aux étudiants issus d’une licence scientifique, via le concours agro-véto voie Licence. Certaines universités proposent des parcours adaptés à cette préparation, permettant aux étudiants de renforcer leurs connaissances en biologie, chimie et mathématiques.
À Sorbonne Université par exemple, un parcours spécifique en biologie est proposé dès la deuxième année de licence, avec des enseignements en chimie dédiés au concours. À l’université de Toulon, le dispositif "Grand large" offre des renforcements disciplinaires dès le second semestre de la L1 et un accompagnement jusqu’en L3, incluant une préparation aux oraux. L’admission dans ces parcours se fait sur dossier, en fonction des résultats académiques et du projet de l’étudiant.
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